Par transgressive, nous voulons dire qu’elle s’écarte des codes usuels de la création. C’est une exposition d’une audace et d’une liberté rares.
Cette exposition est transgressive par son intensité... Elle présente beaucoup de toiles et des toiles de tailles considérables... C’est une installation qui prend à contre-pieds les dispositions “naturelles” de la Halle ronde, les usuels 4 murs et 4 cimaises.
Elle est transgressive par son propos... Ici,on ne peut pas parler de peinture... Selon son titre le dessin est libéré de la forme...
Quel parcours singulier que celui de Luc ! Acceptera-t-il que nous lui rappelions qu’à la sortie de l’école des beaux arts, comme un Ulysse des temps modernes, il s’est embarqué sur un chalutier norvégien en juillet 1969 pour un long périple qui le mènera d’aventures en aventures, de trouvailles esthétiques en inventions plastiques.
Luc est un “fichu” dessinateur. Il maîtrise la perspective cavalière comme nul autre avec un luxe de précision extraordinaire (voir les dessins sur le mur à droite en entrant). Aujourd’hui, il rejette la couleur pour se consacrer à une écriture 100% en noir et blanc. Il nous entraîne dans le cheminement d’un point qui trace une ligne qui n’en finit pas d’explorer des fantaisies livrées à l’interprétation de chacun.
Comme dans la littérature ou la musique... la création plastique a ses galaxies... C’est la pensée humaine qui est derrière tout ça. Comme c’est la pensée qui a deviné l’immensité de l’univers et qui sait reconnaître les étoiles.
Avec Luc Bernad, Animation en Côte chalonnaise ouvre la Halle ronde à une expérience artistique rare. C’est sans prétention, sans désir de confrontation mais avec conviction que nous l’accueillons.
Nous n'oublions pas les étoiles qui brillent au firmament de Luc : son épouse Sophie, son élève Liza Mazoyer et ses enfants. Leurs dessins, seuls, valent le détour.