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Tableau d'Harold Saint Jean |
Émerveillé par la production picturale haïtienne, André Malraux s'interrogeait sur l'origine de cette créativité : « Les toiles d'Haïti nous posent une énigme. Car l'Afrique qui les inspire () n'a pas de peinture. Mais, il est vrai aussi que le chant noir qui a bouleversé le monde, le blues, lui non plus n'est pas né en Afrique, mais de la complainte des esclaves. Pourquoi la couleur surgit-elle, tout à coup, en Haïti plutôt qu'en toute autre île des Antilles ? ».
A propos de la peinture naïve, particulièrement présente en Haïti, Jean Metellus, le père d'Olivier, poète, écrivain et neurologue renommé a écrit : "Elle représente l'une des dernières ruses de l'homme pour s'exprimer sans nommer, simplement en montrant, en évoquant des scènes imaginées ou lointaines comme ces enfants qui rêvent tous les soirs qu'ils mangent parce qu'ils ont dû se coucher à jeun et qui se réveillent affamés parce que le pain est cher et la vie rude. Voilà un peu, selon nous, le secret de la luxuriance de ce merveilleux permanent qui habite nos peintres. C'est en partie l'histoire de tous les merveilleux imaginaires qui naissent où les merveilles sont réellement interdites. En ce sens, ils jouent un rôle libérateur en faisant de l'homme, ... le meilleur remède pour l'homme."
Le vernissage de cette exposition d'exception aura lieu vendredi 8 septembre 2017 à 18 h 30 à la Halle ronde. Marianne Mathaus et Patrick Karl accompagnés à la guitare interpréteront des poèmes de Jean-Metellus et des chants traditionnels haïtiens.
Cette exposition vous attend du 5 au 21 septembre à la Halle ronde, ouverte au public du mardi au dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à 18 h 30. L'entrée est libre. Tél 03 85 41 58 82.