Laissez-vous conter Givry...

Givry, le mardi 18 mars 2009 - C'est Louis Dalery qui a conté Givry par cette chaude fin de journée. Une trentaine de personnes ont suivi pas à pas, phrase après phrase, un guide d’une qualité évidente. Comme entrée en matière, la fontaine des dauphins avec ses signes zodiacaux et sa potence décentrée au hasard de travaux anciens peu respectueux de la direction des rayons solaires. Puis la petite troupe s’est dirigée vers le lavoir de Varanges. Là, les lavandières s’échangeaient les derniers potins. On dit qu’elles sont à l’origine des gazettes. En passant par la rue des tanneries on a appris qu’une centaine de personnes y travaillaient, exploitant l’eau des fossés qui entouraient la ville fortifiée. L’odeur y était pestilentielle. Le groupe s’est attardé sur les pierres qui émergent de certaines façades : les « boutisses ». C’était une manière pour le constructeur de faire savoir qu’il avait soif. Si la pierre est bien rectangulaire alors, il a été rassasié. Si elle est anguleuse c’est que le constructeur en a cassé les angles pour montrer son insatisfaction. Ici et là, le groupe a pu se retourner sur les vestiges des remparts qui permettaient aux bénévoles de mieux surveiller la ville. La rue « Cul de sac » percée au 19e est devenue rue Pasteur. L’hôtel de la poste qui était un marché couvert, œuvre de l’architecte Chauche affiche toujours un splendide bas relief qui évoque la relation de l’homme à la terre et à ses fruits. Il nous vient d’une époque où 80% des habitants de notre pays étaient des paysans. Aujourd’hui, le porche de l’Hôtel de ville, comme l’église saint Pierre et saint Paul arborent des couleurs ocres flamboyantes, résultat d’études menées par l’architectes de bâtiments de France qui a retrouvé les couleurs d’origine. Le porche présente d’un côté, le blason de la royauté, comme à l’origine de sa construction et de l’autre, vers la rue de l’Hôtel de ville, le blason de Givry. La construction de l’église à la fin du XVIIIe n’est pas allée de soit. Il y avait les « pour » et les « contres ». Il y a jusqu’au son des cloches qui a été critiqué par les détracteurs de la construction… La visite s’est terminée à la Halle ronde, chef d’œuvre du XIXe de l’architecte chalonnais Narjoux. Tous nos remerciements à Didier Erker pour la dégustation qui a suivi la visite guidée. Sur la photo : Louis Dalery, le guide et Nicole Tatreaux, vice-présidente de l'OT

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