Jacques Lafarge n'est plus

A droite, Jacques Lafarge, lors d'une exposition en 2007

Plusieurs fois, j'ai croisé Monsieur Lafarge dans les rues de Givry. Il marchait avec difficultés accompagné de son épouse... Il y a quelques années je l'avais rencontré à la Halle ronde où il exposait une série impressionnante de clés et de serrures anciennes qu'il collectionnait et restaurait. C'était un passionné du bel ouvrage. Il racontait son art avec gentillesse et modestie. Dans les années 80, sur une commande de la municipalité, il a réalisé quatre remarquables portes vitrées massives à double battants permettant la fermeture complète du bâtiment

Collection de serrures anciennes exposées
à la Halle ronde en 2006

et donc l'organisation d'expositions artistiques. C'est lui aussi qui a remis en état la rampe de l'escalier hélicoïdal : une prouesse technique. Jacques Lafarge dirigeait alors la métallerie de Givry située Boulevard Saint-Martin. Il nous a quitté à l'âge de 80 ans des suites d'une douloureuse maladie. Il ne le saura jamais : Animation en Côte chalonnaise lui doit beaucoup. Jean-Claude pour A2c.

Au revoir Jojo

Georges Emmanuel feuillette
une maquette de son ouvrage
"Le patois : un langage poussé aux oubliettes"

Jojo, alias Georges Emmanuel nous a quitté à l'âge de 94 ans. En tant qu'héritier de l'Office de tourisme de Givry Côte chalonnaise, A2c ne peut pas rester insensible à cette disparition. En effet, Jojo, est l'auteur de notre "best seller" "Le patois : un langage poussé aux oubliettes".
Né le 5 mai 1920 à Saint-Usage en Côte d'Or, fils de facteur, il devint coiffeur après un apprentissage de quatre ans à Genlis. A 17 ans il créa son premier salon de coiffure à Saint Emiland, sur la route d'Autun. Pendant l'occupation il s'échappa du STO (Service de travail obligatoire instauré par l'occupant) et arriva peu de temps après à Givry. A Givry, il pris la succession de Philibert Minard, boulevard de Metz, et coiffa les givrotins jusqu'en 1981, tout en vendant du matériel de pêche.
Alors, des personnages, Jojo en a coiffés des quantités. C'est dans ses salons qu'il en a entendu de toutes sortes, des histoires, des "façons de dire", des accents, et tout un vocabulaire du terroir voués à une disparition certaine, laminés par la standardisation moderne.

Jojo : J'seu t'été couèffeur quarante ans à Givry. Y'en é ti entendu des histouères. E'c't'époque yévo pa d'rendez vous, aussi yé dé foués qu'on étendo eune heûre po s'fare couper les ch'veux. Mâ on s'ennuyo pas. Y'en évo tojo un qu'raconto qu'éque chose.

Pendant ses années de retraite, Jojo est devenu un personnage connu de bien des givrotins et surtout, faut-il le souligner des givrotines. C'était un homme au parler délié et galant, qui interpellait les clients des boutiques et qui comptait mille histoires aux boulangères.
Sans aucun doute, nous garderons l'image d'un homme toujours jovial, souvent drôle que nous avions plaisir à rencontrer dans les rues de Givry.
Ses obsèques ont été célébrées le vendredi 2 mai 2014 à 10 h à l'église de Givry.